Dans son premier discours à la nation, le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a véritablement mis l’accent sur les surpriorités du moment de ces compatriotes qui l’ont porté au pouvoir. Parmi les urgences à faire face figurent en grande place la diminution drastique du prix du riz, de l’huile, du sucre, de la viande, du poisson, du carburant, du loyer, du transport, des soins sanitaires, des médicaments, des charges et des frais de scolarité, des élèves et des étudiants. L’autosuffisance et la sécurité alimentaire ont été ainsi étalées comme une priorité à résoudre. Aussi bien de même que l’exploitation et la gestion des ressources naturelles comme l’or, les phosphates, le zircon, le pétrole, le gaz iront pour les intérêts majeurs des populations. La lutte contre le détournement des deniers publics n’est pas laissée en rade par le nouveau Président de la République qui a enlevé sa casquette de responsable de partie politique pour dit-il s’élever au-dessus de la mêlée. Ainsi il a promis des réformes électorales importantes par exemple la disposition d’un fichier électoral fiable et définitif. Mais aussi la rationalisation de l’espace politique Sénégalais où il est dénombré l’existence de plus de 300 partis politiques.
Évidemment, les voies et les moyens n’ont pas été dégagés pour la solution dans l’immédiat des préoccupations posées par le premier magistrat du pays. Cependant, il n’a pas omis d’inviter à la tenue dans les meilleurs délais des assises économiques qui va réunir les acteurs du domaine et aussi les assises judiciaires ou les magistrats, les avocats, les greffiers, et autres acteurs du temple de Thémis vont plancher sur les réformes opportunes qui permettront de rendre la justice au nom du peuple. Selon les experts en économie, la diminution des denrées des premières nécessités peut passer par une loi rectificative de finance soumise par l’État à l’assemblée nationale. Ce qui pourrait permettre de dégager des fonds nécessaires pour pouvoir subventionner les produits de première nécessité et ainsi amoindrir leur coût réel. D’autre part, l’effectivité d’une réforme institutionnelle fera disparaître comme, il est prévu, le conseil économique social et environnemental, le Haut conseil des collectivités territoriales, le Haut conseil du dialogue social. De même qu’il est prévu l’annulation de la caisse noire allouée au Président de la République selon les experts, cette diminution du train de vie de l’État fera une économie de plusieurs milliards de F CFA pour participer à rendre moins onéreuse la vie des Sénégalais.
Bien entendu, ces solutions conjoncturelles vont céder la place aux solutions structurelles prévues ultérieurement. Ces derniers renvoient aux périodes où le Sénégal parviendra à l’autosuffisance, à la sécurité, à la souveraineté alimentaire dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche. Dans ces conditions, des chaines de production et de valeurs et une industrialisation appropriée vont naturellement s’installer avec des miches d’emplois diverses et des revenus appréciables qui vont sortir les jeunes Sénégalais formés dans les métiers d’avenir du chômage et de l’oisiveté. Ce qui pourrait aussi fermer les portes de l’exil au candidat à l’émigration clandestine. Le Président Bassirou Diomaye Faye est aussi conscient de l’immensité des tâches qui l’attendent, et son nouveau gouvernement dirigé par son premier ministre Ousmane Sonko. La période de l’état de grâce ne peut être ainsi longue dans un pays où le peuple n’a jamais cessé de scander : << PRIMUM VIVERE, DEINDE PHILISOPHARE >>
Mohamed Al Amine THIOUNE